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1/29/2010

Lu dans Le Courrier des Balkans 27 janvier 2010

Catherine Samary

Yougoslavie, de la décomposition aux enjeux européens

Éditions du Cygne, Paris, 192 pages, 19 euros
Dans la défunte Yougoslavie comme dans la plupart des pays de l’ancien « bloc communiste », l’entrée dans la décennie 1990 fut une bifurcation historique majeure. Les nouveaux régimes en pleine mutation issus des premières élections pluralistes, en Europe de l’Est comme dans les républiques yougoslaves, devaient trouver leur place dans l’ordre mondial lui-même en recomposition.
La crise yougoslave marque en Europe une transition d’une rare violence, d’une ère à une autre. Quelle mémoire, quelle compréhension en gardera-t-on ? Comment en sortir ? La stabilisation politique d’après-guerre dépend d’une certaine « vérité » historique et d’une capacité à reconstruire des solidarités socio-économiques. Sur tous ces plans, l’Union européenne élargie a et aura des responsabilités majeures. Voici plus de vingt-cinq ans que Catherine Samary sillonne la région pour en donner des clés de compréhension essentielles. Ce recueil regroupe des articles tels qu’ils ont été écrits au long de cette période d’éclatement de la fédération de 1991 à 2006, toujours à l’oeuvre aujourd’hui, avec leurs questionnements en temps réel...
Ils ont en commun d’avoir cherché à mettre en évidence des interprétations du passé et du présent ouvertes sur d’autres possibles, rendant compte de points de vue et de résistances qui ont été étouffés au sein des sociétés concernées.
Catherine Samary réédite ses articles déjà parus dans le Monde diplomatique et Inprecor (revue du secrétariat unifié de la quatrième Internationale) depuis 1991. Dans son introduction elle critique les « médias occidentaux qui ont souvent versé dans présentation ethnicisée des conflits » et présente son recueil comme « une résistance à ces pressions et simplifications » (p. 15).
La postface est signée par Edgar Morin, qui rappelle notamment son propre engagement protitiste lors de l’excommunication soviétique à la fin des années 1940. Dans sa conclusion ce philosophe dont la famille est originaire de Thessalonique (il en parle très joliment dans Vidal et les siens, 1re éd. 1989) écrit :
« Je suis de ceux qui pensent qu’en dépit de sa stagnation politique, l’unité européenne telle qu’elle est, en englobant les divers morceaux de l’ex-Yougoslavie, est la seule voie pour permettre à Croatie, Serbie, Bosnie de recommuniquer. Tous les espoirs de confédération balkanique sont actuellement morts, mais c’est au sein d’une Europe élargie que pourront se constituer des relations particulières interbalkaniques... » (P. 190.)
Certains ne manqueront de trouver cette conclusion trop optimiste. Pour ma part, je ferais remarquer qu’elle est autrement plus réconfortante que les lamentations souvent hypocrites sur le thème de la disparition de la Yougoslavie.
Ce livre nous dit qu’il n’y a pas plus de fatalisme balkanique que d’impossibilité d’imaginer une autre Europe permettant à ses peuples de vivre mieux ensemble...
Collaboratrice du Monde diplomatique, Catherine SAMARY est maître de conférence à Paris Dauphine, associée à l’Institut d’Études européennes de Paris 8. Chercheur à l’IRISES/Dauphine, elle est également l’auteure de plusieurs ouvrages sur l’ex-Yougoslavie, dont Les conflits yougoslaves de A à Z, avec Jean-Arnaut Dérens aux éditions de l’Atelier.
Postface d’Edgar MORIN
192 pages au format 14 x 21 broché

8/23/2008

Si les talibans gagnaient la guerre?

L'article ci-dessous, repris du Blog Actualités du Droit, publié sur la plateforme 20minutesblogs.fr, soulève d'importantes questions concernant en particulier la présence militaire française en Afghanistan que la mort de soldats français tombés dans une embuscade a remis au centre de l'actualité, du débat et des polémiques ces derniers jours.


21.08.2008

Afghanistan: Et si les talibans gagnaient la guerre?

Afghanistan : Et si les talibans gagnaient la guerre ? C’est des Etats-Unis qu’est venu le cri d’alerte. Au mois de juin, et pour la première fois, le nombre de soldats tués en Afghanistan, 49, était plus élevé qu’en Irak, 29. Et ce alors que les troupes US sont beaucoup plus nombreuses en Irak, 145 000 soldats contre 32.000 en Afghanistan.

Quelques chiffres, alors que la France semble découvrir cette guerre.

Les troupes. Environ 70.000 soldats déployés en Afghanistan sont regroupés en deux coalitions, l’une de 53 000 hommes au sein de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), sous commandement de l’OTAN, et l’autre 17 000 hommes sous commandement américain (Operation Enduring Freedom, OEF). Les chiffres sont en augmentation nette : en janvier 2007, l’effectif de l’ISAF n’était que de 37.000 hommes.

Les pertes humaines. Au 30 juin 2008, le nombre de morts parmi les soldats de la coalition atteignait depuis 2001 900, dont 537 américains, 110 britanniques, 25 allemands, 16 néerlandais, 14 danois et 12 français. Pour les six premiers mois de 2008, on compte 122 morts. C’est dire que la situation s’aggrave, et le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen, s’était dit « profondément inquiet de la montée des violences » en Afghanistan, tout en estimant que l'Irak l'empêchait pour l'heure d'y envoyer plus de soldats.

Les militaires français sont présents depuis 2001. En début d’année 2008, les effectifs étaient de 2300, et au mois d’avril Nicolas Sarkozy a, à la surprise générale, annoncé l’envoi de 700 soldats supplémentaires.

Surprise générale, car un an plus tôt, il s’était prononcé pour le retrait progressif des troupes. C’était le 26 avril 2007, répondant à une question d’Arlette Chabot : « Il était certainement utile qu’on les envoie, dans la mesure où il y avait un combat contre le terrorisme. Mais la présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive. » Et d’ajouter : « Il y a eu, à un moment donné, pour aider le gouvernement de monsieur Hamid Karzaï, à faire un certain nombre de choix. D’ailleurs le président de la République a pris la décision de rapatrier nos forces spéciales et un certain nombre d’éléments. C’est une politique que je poursuivrais. »

Changement radical un an plus tard : « Est-ce que l’on peut se permettre, nous, l’Alliance, les alliés, de perdre en Afghanistan ? La réponse est non. Parce qu’en Afghanistan se joue une partie de la lutte contre le terrorisme mondial, donc on doit gagner. Est-ce que la France veut partir, la réponse est non. »

La question est donc bien posée : Peut-on perdre en Afghanistan ? Les talibans peuvent-ils gagner la guerre ? Alors, de nouveaux efforts pour lutter contre le terrorisme, tout le monde sera d’accord. Mais quelle est la réalité ? N’est-on pas entrain de foncer dans une impasse ?

Rarement le décalage a semblé aussi grand entre le discours et les faits. Rappelez-vous. Mi-juin 2008, s’était tenue à Paris une grande conférence internationale destinée à collecter les fonds destiné à la reconstruction du pays : engagement pris pour 20 milliards de dollars, et sourires généralisés autour d’Hamid Karzaï. Humiliation dès le lendemain : un millier de prisonniers s'évadaient de la prison de Kandahar, un bastion des insurgés, après l'assaut d'un commando taliban. A quelques dizaines de kilomètres de Kaboul.

Aujourd’hui, alors que la France pleurait ses morts, le premier ministre Gordon Brown était à Kaboul « pour inviter le président Hamid Karzaï à coopérer plus étroitement avec le Pakistan contre le terrorisme », ajoutant qu’il avait également demandé au président afghan « de s'attaquer sans répit à la corruption et au problème de la drogue. »

Alors, oui, les questions affluent.

Questions franco-françaises d’abord.

1. L’effectif français, passé de 2300 à 3000 soldats, pose évidement problème : pourquoi ce revirement ? Quelles infos l’ont justifié ?

2. Le jeune âge des soldats -19 ans pour certains - sur un secteur si exposé mérite des explications plus sérieuses que celles d’Hervé Morin, affirmant qu’une armée de métier est nécessairement jeune.

3. Le journaliste du Monde a recueilli des témoignages précis auprès des blessés : quatre heures sans recevoir d’appui, l’absence de mise en veille, des tirs amis et un commandement emmêlé. Il faut des réponses précises.

J’estime par ailleurs anormal que le président de la République, au retour de Kaboul, n’ait pas pris le temps d’une visite auprès des familles, à Castres, où il avait dépêché Jean-Marie Bockel, secrétaire d’Etat chargé de la Défense et des Anciens combattants. Tout aussi anormal que François Fillon se soit rendu en un coup de vent à l’Hôpital Clamart, pour ne saluer que quatre des vingt et un soldats blessés. C’est les vacances, mais quand même…

Les misères françaises ne changeront, hélas rien, à ce qui se joue en Afghanistan. 3.000 français sur les 70.000 soldats présents… Les enjeux sont ailleurs.

1. Quels sont les buts militaires ? Pas un responsable n’est en mesure de décrire un plan de victoire sur les talibans et les troupes rebelles, dans leur diversité. Cette résistance afghane serait impossible sans de larges soutiens dans la population. Pourquoi un tel rejet des troupes de la coalition ?

2. Qu’offre-t-on comme perspectives à la population ? Comment expliquer qu’en sept ans, il n’a pas été possible de trouver des interlocuteurs pour établir une vraie solution politique ?

3. Karzaï est-il encore crédible ? Pourquoi, sept ans après, si peu de réalisations ? Quelle action contre la corruption et les trafics de drogue qui gangrènent les réseaux du pouvoir ?

4. La seule perspective est-elle de s’installer durablement là-bas, pour tenter de contenir les talibans et les foyers du terrorisme ?

Rien de sérieux ne pourra se faire tant que l’élection américaine ne sera pas passée. Pendant ce temps, les soldats restent exposés au feu, sans but bien défini à leur action.

6/03/2007

Nouvelle Star : une opération très spéciale... (investigation)

« Les yeux rivés dans le confins de sphères étoilée,
J'abreuve l'univers de ma peine qui me dépouille de mon jeune âge,
J'ai la colère d'une boxeuse,
Le coeur gonflé d'orgueil, je m'exprime au bord des larmes. »

poème-signature d'une fan de Pierre


Ceux qui aiment Pierre DARMON, le candidat éliminé de la Nouvelle Star le 24 mai dernier, et souhaitent que celui-ci poursuive la plus brillante carrière possible, en rapport avec son indéniable talent devraient peut-être freiner le zèle particulièrement bruyant de quelques uns de ses supporters. Ou alors exiger de ceux-ci qu'ils fournissent des preuves un peu plus solides que de simples affirmations.

Une correspondante m'a envoyé il y a deux jours une lettre concernant « un complot machiavélique contre Pierre Darmon » et dénonçant « un scandaleux trucage » : j'ai voulu en savoir plus. En fait, j'avais été « ciblé » par un groupe de pression à la fois brouillon et très organisé pour recevoir la « lettre type N°1 » suite à mes articles sur Tvblabla concernant La Nouvelle Star où je disais plutôt du bien de leur idole. Les articles que j'ai écrits ici mais ailleurs également cherchent à expliquer les ressorts qui font le succés d'une émission comme la Nouvelle Star : à la fois le consensus et les effets de surprise.

Quelles sont donc les « preuves » invoquées par nos fans impétueuses qui tendraient à prouver que Pierre a été injustement « sorti » le 24 mai? « Un tiers » des personnes ayant voté pour Pierre n'auraient pas reçu d'accusés de réception « validant » leur vote par SMS... Par contre les fans de Gaëtane auraient tous reçu un récépissé. Bizarre non? Oui très bizarre, mais d'où viennent ces chiffres? De quel chapeau ont-elles tiré cet étrange lapin : j'attends toujours leur réponse à cette question.

Par contre, en parcourant le web, j'ai fait une étrange découverte. Oui il existe bien une opération très spéciale concernant Pierre Darmon, avec un nom de code et un lien internet : « Operation-de-soutien-tres-speciale.htm » ainsi est désignée la page consacrée à ce sujet sur un forum de fans de notre malheureux concurrent qui n'en demandait sans doute pas tant...

L'Opération en question est lancée avec cette entrée en matière : « Pierre n'est pas un candidat de télé-réalité comme un autre, parce que Pierre est un artiste et non un inconnu de toute zone que l'on va oublier d'ici un an, nous avons décidé collectivement de faire monter l'affaire publiquement à tous les niveaux et supports POSSIBLES ». Notre chef des opérations spéciales poursuit ainsi : « J'ai rédigé 2 lettres de protestation et d'appel à la dénonciation. L'une sur un ton formel et l'autre plus courte, écrite dans un niveau de langue plus courant et plus familier. »

Suivent les textes à recopier. Plus loin on trouve des adresses de Rédactions qu'il convient de cibler voire de « saturer » de messages identiques avec un seul but : ça doit passer dans la presse. Les volontaires rendent compte de leurs missions et notre chef d'orchestre y va de ses encouragements, conseils et commentaires avisés.

La consigne est donnée d'intervenir sur les forums des autres candidats et de demander leur soutien. Il est conseillé de faire preuve de tact et de diplomatie. La Chef donne l'exemple en dialoguant avec une fan de Julie : « Il faut aussi comprendre notre détresse devant ce genre de chose inadmissible. Et désolée mais si tu crois encore à la " sincérité " des emissions de real tv alors bon courage... Moi j'adore Julie, son timbre et sa personnalité me touchent beaucoup j'aimerai la voir rester, et je fais pas ça contre elle mais pour demander " un peu " de compréhension et de solidarité envers des candidats qui ne sont pas éliminés loyalement à cause du jeu mais par tricherie ! Surtout quand notre argent est liquidé dans le vent. »

Elle « adore Julie » ? Oui, comme moi j'aime le poulet roti : la préfère-t-elle avec de la moutarde ou avec du ketchup? Car elle ajoute un peu plus loin en s'adressant à ses ami(e)s du forum : « Ben c'est-à-dire que c'est dur de se défendre sans l'agresser, si ça ne tenait qu'à moi je l'aurai castré la meuf. Bon revenons à nos moutons, on s'en fiche des forums des autres candidats ils sont pas ouverts d'esprit, pour l'instant ils sont encore aveuglés, mais t'inquièt' ce soir je rigolerai si c'est Julie qui part...»

Les conclusions de cette petite investigation sont formelles : il s'agit bien d'une opération de pub bien intentionnée et peut-être même de bonne foi en faveur de Pierre, mais les arguments et les méthodes sont plus que discutables.

Si j'étais conseiller en communication de Pierre Darmon, je m'empresserais de lui proposer de remercier chaleureusement tous ces groupies hyper-actifs et de leur demander gentiment de « se calmer » de peur que cela ne nuise à l'image du chanteur professionnel. Je ferais même une déclaration sans équivoque pour remercier la Nouvelle Star et féliciter les autres candidats.

En tout cas, si après cet article, vous n'entendez plus jamais parler de moi...ce ne sera peut-être pas un coup de la CIA !

Nouvelle Star system : scoops et rumeurs

Ce sont les lois du star system ou plutôt du « Nouvelle Star système » : chaque semaine un concurrent est é-li-mi-né et ça dégraisse plus sûrement qu’un litre d’eau des montagnes ! Il n’y a qu’à parcourir les Unes des hebdos TV, les dossiers de la presse people, les innombrables liens sur le web. Il suffit de considérer l’éclatante carrière d’Amel Bent, le succès retentissant de Christophe Wilhelm dit La Tortue, ou la propulsion de Steeve Estatof vedette locale devenu célébrité... Tout cela, bien sûr, chiffre : en millions d’Euros.

Le sucré et le salé...

Alors quand la rumeur commence à se répandre comme quoi un candidat a été éliminé injustement, on se pose la question : fantasmes de fans déçu(e)s ? Pub déguisée sous des masques particulièrement douteux ? Ou réel problème de comptage des votes ?

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Une émission comme la Nouvelle Star fonctionne avec ces deux composants indispensables : la loi du consensus et la loi du suspens. Ce sont les deux conditions à réunir pour assurer le meilleur score à l’audimat. Le consensus signifie que tout le monde est à peu près d’accord pour dire qui devrait gagner les suffrages des téléspectateurs, accéder à la finale et être sacré Nouvelle Star de l’année : il ne faut pas de surprises ou pas trop. Le suspens implique au contraire que tout peut arriver et que le meilleur de cette semaine peut « disparaitre » à la fin de la prochaine émission : il faut des scoops. Finalement consensus et suspens se marient comme le sucré et le salé en cuisine, plutôt bien...
C’est à la présentatrice et surtout au très populaire Jury de quatre membres , par leurs commentaires et leurs appréciations, d’orienter les affects du public et de réguler ainsi de façon subtile la circulation des SMS là où il faut : « pour Julien tapez 1 , pour Pierre tapez 2 etc... ». Et ce n’est pas de la triche ! A chacun de se laisser influencer ou non. Finalement, on s’attend toujours à la surprise du jour, bonne ou mauvaise, mais en fait : le consensus l’emporte. Parfois, au contraire, le résultat semble assuré quand soudain...

Pour la Nouvelle Star 2007, les choses semblaient réglées...comme du papier à musique. Pierre Darmon, le chanteur soul, déjà professionnel reconnu, Julie, la sympathique vedette de Bois Colombes, Tigane le jeune étudiant de Canteleu (Seine Maritime) et Julien qui a créé le choc de l’année avec son style « rock indépendant » très personnel étaient les valeurs sûres du cru 2007. Les deux derniers seront probablement les finalistes.

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Pierre Darmon aurait pu être la Nouvelle Star...

Mais le 24 mai fut pour les fans de Pierre Darmon le jour où la terre s’arrêta. Et pour quelques uns ce fut même la déclaration de guerre. Pierre, avec son fan-club très structuré, son site perso, son Skyblog, son Myspace, ses forums, et tout tout ce qu’il faut pour être une vedette grandeur nature sur le net, Pierre était dégagé comme un malpropre par le vote des téléspectateurs ! Un scoop, un de trop même.

Pour L., officieuse orchestratrice de campagnes de votes en faveur de Sa Vedette, cela ne DEVAIT PAS arriver. Elle avait tout prévu, y compris les « opérations » en ligne parfaitement organisées, baptisées « opération 1 », puis « deux » et « trois ». Tout était planifié comme pour le lancement d’une navette spatiale. Et soudain : l’explosion en vol après un décollage cent pour cent réussi.

Tout naturellement, comme cela se fait pour les accidents dans l’aéronautique ou les présomptions de fraude dans une Présidentielle, L. a réuni sa « commission d’enquête ». Les résultats seraient « accablants ». L. qui donne son vrai nom et son adresse email officielle demande à qui veut l’entendre de briser « le complot du silence ». Fantasme de fan ? Ou problème technique ? On optera pour une prudente réserve, mais quel suspens !

première publication
sur Actu-medias
le dimanche 3 juin 2007

5/29/2007

Signatures


29 mai 12h 45 : 4378 signatures.

5/27/2007

Déjà près de 3500 signatures...

27 mai 2007 16 h 25- La Pétition pour une émission publique sur les Migrations (voir article ci-dessous et suivre les liens) a déjà réuni près de 3500 signataires individuels et collectifs en ligne depuis le 25 mai sur le site Bellaciao. De nombreux commentaires sur ce site également pour souligner l'importance du sujet proposé pour l'émission. Une suggestion : laissez vos commentaires sur Mediacritique pour dire ce que vous pensez du principe d'une telle démarche : demander la création d'une émission.
Merci de vos contributions

5/25/2007

Télévision de service public : une initiative de citoyens


Pétition à France télévision : pour une émission sur les migrations


Ce vendredi 25 mai vers 18h, le nombre de signataires de la pétition mise en ligne par le Collectif Bellaciao pour une émission de la télévision publique (France télévision) sur le thème des Migrations en France atteignait presque les 2000. Il avait pratiquement doublé par rapport à ce matin 11h 30.

La pétition a été lancée à l'initiative des premiers signataires : Syndicat National des Journalistes-CGT, GISTI, CIMADE, MRAP, Ligue des Droits de l’Homme, Association les Oranges, Centre d’Information et d’Etudes sur les migrations internationales (CIEMI), Collectif Bellaciao.

Comme je l'indiquais en fin de matinée dans un article sur le site spécialisé dans la Télévision Tvblabla « La démarche (...) est inhabituelle : une pétition pour que le service public de France Télévision « (assume) pleinement sa responsabilité de service public d’information », à savoir « qu’une émission régulière sur le thème des migrations soit mise rapidement à l’antenne sur l’une des chaînes généralistes de ce groupe », voilà de l'inédit ».

L'argumentaire de la pétition est juste et imparable et (après une brève réflexion) j'ai d'ailleurs jugé utile de la signer.

Mais on lira aussi avec intérêt l'article reproduit en 2002 par ACRIMED La saga de l’immigration et des cités sur France 3 Article paru dans la revue "Hommes et Migrations", septembre-octobre 2002, publié avec l’autorisation de l’auteur : Mogniss H. Abdallah. On y découvre quelques précédents quant au traitement du sujet immigration par une chaîne publique, FR3 en l'occurence.

5/04/2007

Prévision électorale (avant le 6 mai)...

Election présidentielle : qui va gagner dimanche?

Pour qui voter, pour qui ne pas voter dimanche? Et qui gagnera?


Concernant la première question, le rédacteur-animateur de ce blog sait très bien ce qu'il fera en tant que citoyen. Et -fort heureusement- les lecteurs-visiteurs de jyvais.org ne viennent pas ici pour trouver une consigne de vote. Bien que je ne crois pas au mythe de l'impartialité et de la neutralité (surtout sur un blog!), le caractère généraliste et ouvert de jyvais.org m'impose ce que j'appelle une « distance » par rapport aux engagements partisans (par ailleurs tout à fait légitimes...) y compris par rapport à mes propres choix personnels


Mais qui gagnera? J'avais affirmé il y a deux ans que Ségolène Royal serait probablement la candidate du PS et que François Bayrou ferait un fort résultat. Par contre, à l'époque, je n'avais pas vu venir Nicolas Sarkozy. En octobre, je pariais sur ce site que le candidat UDF finirait à plus de 18% et début 2007 j'avançais à tort qu'il était « probablement le futur président » ajoutant de façon plus pertinente qu'il était bien parti...soit pour l'Elysée, soit pour Matignon.


Aujourd'hui, je constate comme tout le monde que les deux candidats du second tour peuvent l'emporter. La part d'incertains et d'indécis laisse ouvertes les deux possibilités. En fait ce qui me semble le fait politique marquant de la période c'est que le suspens durera jusqu'à la mi-juin, pour savoir qui en réalité gouvernera la France.


Si Sarkozy gagne dimanche, tout reste possible en juin. Le jeu classique du scrutin majoritaire aux élections législatives est habituellement favorable au plus fort parti qui se trouve toujours sur-représenté par rapport à la proportion de voix qu'il obtient. Mais cette fois-ci, trois forces politiques (l'UMP, le PS et le centre de Bayrou) seront en forte position suivies de près par un quatrième larron qui n'a pas tort de calculer qu'il peut tirer son épingle du jeu aux législatives. Il y aura donc un esprit de revanche et des combinaisons de type « qui perd gagne », avec des triangulaires et même des quadrangulaires. Rien, absolument rien ne dit qu'un Sarkozy vainquer de la Présidentielle gagnera une majorité homogène aux législatives.


Si Royal gagne dimanche, le raisonnement précédent ne s'applique pas mécaniquement à la situation. Dans ce cas, les électeurs auront la responsabilité de décider s'ils font pencher la majorité présidentielle vers la gauche ou vers le centre, s'ils veulent un socialiste pur fruit, un social-démocrate ou un centriste à Matignon.


En tout cas on sait depuis ce matin que les électeurs auront dimanche non pas deux mais trois choix : en votant Sarkozy, ils choisiront une majorité composée de l'UMP et d'un centre droit sans Bayrou (qui sera alors durablement marginalisé). En votant Royal, ils se donneront un temps pour décider s'ils veulent pencher plus à gauche ou plus au centre. Enfin, en s'abstenant, ils prépareront le retour du FN à l'Assemblée nationale... Je ne vous cacherai pas qu'il est hors de question que je m'abstienne!


Si vous pensez que je ne suis pas « objectif », n'hésitez pas à l'écrire : les commentaires sont libres et bienvenus.